Chapitre
2 : DEVENIR HOMME OU FEMME ET VIVRE SA SEXUALITÉ
Chez les Mammifères, l’acquisition d’un appareil génital fonctionnel
est longue et progressive. Si le sexe est déterminé génétiquement dès la
fécondation, le phénotype sexuel s’acquiert au cours du développement
embryonnaire, la fonctionnalité de l’appareil reproducteur n’apparaissant
qu’avec la puberté.
Comment se différencie l’appareil génital
chez l’embryon humain ?
I- L’appareil génital se différencie au cours de l’embryogenèse :
1- Organisation de l’appareil génital des Mammifères
:
L’appareil
génital adulte est un appareil différencié qui comporte des gonades, ovaires
chez les femelles, testicules chez les mâles, un tractus génital représenté par
les voies génitales et leurs glandes annexes et des organes sexuels externes.
A la naissance on sait différencier le sexe phénotypique mais lors de la grossesse il faut attendre 12 semaines pour que cela soit visible à l'échographie. Mais dès la conception, l'analyse des chromosomes et des gènes peut prédire le sexe d'un enfant à naître.
==> Comment passe-t-on d'un appareil génital similaire chez les deux foetus à un appareil génital différencié?
2- Du sexe génétique au sexe gonadique :
Le sexe chromosomique tout d’abord
correspond à la combinaison de chromosomes sexuels (=gonosomes) possédés par un
individu. On l'observe dans un caryotype (agencement ordonné des chromosomes).
Ci dessus les caryotypes de cellules reproductrices = il n'y a qu'un chromosome de chaque paire plus un chromosome sexuel Y ou X.
S'il s'agissait d'un caryotype de cellule non reproductrice les chromosomes seraient par paires.
Il est déterminé
chez tous les Mammifères et chez l’Homme au moment de la fécondation,
c'est-à-dire lors de la fusion d’un spermatozoïde et d’un ovule (= les deux cellules reproductrices = gamètes).
L’ovule contient
obligatoirement un chromosome X (puisqu'une femme est normalement de caryotype XX) alors que le spermatozoïde contient avec une
égale probabilité, soit un chromosome X, soit un chromosome Y.
Ainsi, lorsqu’un spermatozoïde introduit un chromosome Y dans l’ovule, l’œuf produit donnera un garçon ; si c’est un chromosome X qui est apporté par le spermatozoïde, l’œuf donnera une fille.
Ainsi, lorsqu’un spermatozoïde introduit un chromosome Y dans l’ovule, l’œuf produit donnera un garçon ; si c’est un chromosome X qui est apporté par le spermatozoïde, l’œuf donnera une fille.
Mais cela est un peu plus compliqué!
On constate
l’importance de la présence du chromosome Y et plus particulièrement d’une
région précise de celui-ci, pour la détermination du sexe masculin.
Ci dessus: On a comparé les gènes de différents individus...
On en conclu que ce sont les gènes portés par le chromosome Y qui importent dans la mise en place du sexe gonadique et un en particulier : le gène SRY.
Ci dessus: On a comparé les gènes de différents individus...
On en conclu que ce sont les gènes portés par le chromosome Y qui importent dans la mise en place du sexe gonadique et un en particulier : le gène SRY.
Le développement sexuel féminin requiert, quant à lui, l’absence
de chromosome Y et donc la présence de deux chromosomes X.
En l’absence de chromosome Y, et donc du gène SRY, la gonade se transforme en ovaire.
En l’absence de chromosome Y, et donc du gène SRY, la gonade se transforme en ovaire.
3- Du sexe gonadique au sexe phénotypique :
Au début du
développement de l’embryon, l’appareil génital (externe ou interne) a le même
aspect dans les deux sexes : il est indifférencié.
(Jusqu’à 8 semaines environ)
Après quelques semaines,
les gonades se transforment en ovaires chez l’embryon femelle et, sous
l’influence du chromosome Y (gène SRY et protéine TDF), en testicules chez l’embryon mâle.
Des fœtus castrés (ablation de
l’ébauche gonadique) au stade indifférencié ont des voies génitales qui
évoluent systématiquement vers le type femelle quel que soit le sexe génétique
de ces fœtus. On peut donc en conclure qu’en l’absence de signal en provenance
des gonades, toutes les structures du tractus génital ont un programme de
différenciation de type féminin.
Retour sur
organisation et fonctionnement du testicule.
Chez le fœtus mâle, ce programme est
contrecarré par 2 hormones testiculaires distinctes :
- La testostérone,
produite par les cellules de Leydig (situées entre les tubes séminifères),
permet le maintien des canaux de Wolff et masculinise les organes génitaux
externes ;
- L’hormone
anti-müllérienne (ou AMH), produite par les cellules de Sertoli, (internes
aux tubes séminifères) est responsable de la régression des canaux de Müller
chez le mâle.
La
différenciation du sexe féminin s’effectue en l’absence de ces hormones.
La mise en place de la gonade et des voies génitales a lieu au cours
de la vie embryonnaire et dépend de l’expression du génotype. À la naissance,
un individu possède un appareil sexuel différencié, mais non complètement
fonctionnel. L’aptitude à la reproduction est une acquisition plus tardive qui
se fait au cours de la puberté.
APPLICATION: au lycée, utilisez l'animation flash "différenciation sexuelle" présente sur le serveur ou utilisable en ligne: http://svtolog.free.fr/IMG/swf/diftotal.swf
⇢ APPLICATION: construire un schéma récapitulant les étapes du passage des voies urogénitales d'un stade indifférencié au stade différencié masculin.
Comment s’effectue l’acquisition de la maturité sexuelle chez l’homme et la femme ?
II- L’acquisition d’un appareil sexuel fonctionnel s’effectue à la
puberté :
1- Les transformations de la puberté :
La puberté est la
dernière étape de la mise en place du sexe phénotypique Elle permet
l’acquisition de la faculté de procréer marquée par ensemble de transformations
morphologiques, physiologiques, psychologiques.
Ces
transformations sont provoquées par une augmentation importante de la sécrétion
des hormones sexuelles au début et tout au long de la puberté :
testostérone chez le garçon, œstrogènes chez la fille.
En l’absence
d’une sécrétion hormonale normale, la puberté est grandement perturbée. En
effet, si la mise en place du sexe phénotypique féminin au cours du
développement embryonnaire ne nécessite pas l’intervention des hormones
femelles, ces dernières sont indispensables à l’acquisition de la fonctionnalité
de l’appareil génital féminin au moment de la puberté.
On remarque plus particulièrement chez l'homme une sécrétion de la testostérone avec un caractère pulsatile, c'est à dire des pics successifs brefs qui se répètent selon une période d'environ 4 heures.
Si la fonction testiculaire est globalement constante il y a tout de même une variation cyclique du taux de testostérone et il y a une corrélation entre ces pics et le comportement.
Chacun de nous est socialement reconnu comme appartenant à un
genre, masculin ou féminin : c’est l’identité sexuelle. Les transsexuels
sont des personnes qui estiment / ressentent que leur identité sexuelle ne correspond pas à
leur genre biologique.
NB: L'acquisition de l'image de soi peut être modifiée par des stéréotypes véhiculés par la société. Une prise de conscience collective à ce sujet amène à essayer de modifier des habitudes anciennes qui paraissent maintenant trop fondées sur des stéréotypes qui ne laissent pas suffisamment la place pour que la personnalité de chacun se construisent sans être influencée par la société.
L’orientation sexuelle, c'est-à-dire le fait d’être hétérosexuel,
homosexuel ou bisexuel, relève totalement de l’intimité des personnes.
Chez la plupart des Mammifères, le comportement reproducteur ne s’observe qu’à certaines périodes de l’année. Lors de ces périodes, la femelle et le mâle ont un comportement particulier qui est sous l’influence des hormones.
Chez la plupart des Mammifères, le comportement reproducteur ne s’observe qu’à certaines périodes de l’année. Lors de ces périodes, la femelle et le mâle ont un comportement particulier qui est sous l’influence des hormones.
III- Les hormones déclenchent les comportements sexuels des
mammifères :
Le
comportement sexuel regroupe les actions associées à l’accouplement. Le
comportement sexuel des mammifères est plus ou moins contrôlé par les hormones
(testostérone pour le mâle, œstradiol chez la femelle).
Chez les primates hominoïdes, l’influence des hormones existe, mais elle n’est pas majeure.
De nombreux facteurs influencent le comportement sexuel humain ; parmi eux interviennent évidemment des facteurs biologiques.
Ci dessus, graphique obtenu chez le mouton.
Chez les primates hominoïdes, l’influence des hormones existe, mais elle n’est pas majeure.
De nombreux facteurs influencent le comportement sexuel humain ; parmi eux interviennent évidemment des facteurs biologiques.
Comment le comportement sexuel chez
l’Homme est-il gouverné ?
Chez le rat,
la satisfaction procurée par certains comportements induit une plus grande
motivation à les réaliser à nouveau. Un tel comportement effectué de manière
répétée est dit « renforcé ». La stimulation expérimentale de zones précises
du cerveau induit le renforcement d’un comportement. Ces régions cérébrales
appartiennent au « système de récompense », dont l’activation est
responsable du renforcement d’un comportement. Le système de récompense fournit
la motivation à des actions vitales comme s’alimenter, s’accoupler ; il
renforce ces actions et est donc essentiel à la survie de l’individu et de
l’espèce.
2-
Le système de récompense chez l’Homme.
Chez l’Homme,
par imagerie médicale, on observe que les stimulations d’ordre sexuel activent elles aussi, les régions cérébrales du système de récompense. Le plaisir sexuel humain
implique toutefois des processus cérébraux bien plus élaborés (la mémoire, le
langage, l’imagination…)
Chez l’Homme, le comportement sexuel n’est donc plus un comportement de reproduction, mais devient un comportement érotique essentiellement fondé sur la recherche du plaisir. Il est par ailleurs très influencé par le contexte culturel : les comportements sexuels diffèrent selon les lieux, les époques donc les cultures.
Néanmoins certains facteurs externes continuent plus ou moins d'influencer le comportement sexuel. (Printemps, ...) On a vu aussi que les variations cycliques hormonales pourraient avoir une incidence sur le comportement sexuel féminin = syndrome prémenstruel par exemple.
Ces observations ont aussi , par exemple, permis d'envisager des traitements hormonaux tels que la castration chimique chez les "prédateurs sexuels" = violeurs ou déviants sexuels tels que des pédophiles.
Pour compléter la compréhension
https://www.youtube.com/watch?v=8IBnn0MV4Z4
Vous pouvez aussi trouver des vidéos sur Youtube sur les recherches de Skinner
Par exemple:
https://www.youtube.com/watch?v=MOgowRy2WC0
ou encore ...
https://www.youtube.com/watch?v=tWtvrPTbQ_c
on dévie un peu mais une série de vidéos intéressantes ...
https://www.youtube.com/watch?v=b_xF9Ak7TMs
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